24.5.05

A chacun ses idiots utiles !

Les partisans du oui à la constitution crypto-collectiviste paneuropéenne (CCCP) ont trouvé leurs idiots utiles : certains libéraux français, qui votent pour un "oui porteur de réformes" (sic) !

Sans doute ces derniers croient-ils que, faute de pouvoir réformer de l'intérieur, ils parviendront, grâce à l'Europe, à extirper la France du soviétisme (ou le soviétisme de la France, comme vous voulez).

Certes, il y a davantage de libéraux hors de France (en Europe) qu'en France, dernier bastion de l'autisme collectiviste, le seul pays où l'on puisse proclamer sans honte merde au libéralisme (comme le fait l'inénarrable Besancenot dans le "20 Minutes" de ce lundi).

Certes, certes, l'Europe fournit quelques leviers qui permettent d'agir pour plus de liberté - on l'a vu avec la fin du monopole de la Sécu, encore que le combat soit bien loin d'être terminé. Mais elle reste une construction technocratique profondément anti-libérale (subventions et redistributions, réglementations, bureaucratie, etc.). Et la CCCP susnommée n'est une condition ni nécessaire ni suffisante pour combattre les monopoles étatiques et tous les blocages sociaux maintenus par la France d'en haut, et souvent soutenus par celle d'en-bas, abusée ou résignée.

Heureusement, les libéraux cohérents et les libertariens, partisans du non, ont aussi leurs idiots utiles : d'un côté les souverainistes nostalgiques du pré carré franchouillard (mon verre Arcopal n'est pas grand, mais je bois dans mon verre), et de l'autre les gauchistes de toutes sortes qui présentent la constitution comme un monstre ultralibéral (alors que ça ressemble plutôt au Moloch supra-étatique prédateur et redistributeur dont beaucoup d'entre eux rêvent - mais chuuuuuuut, ne le leur dites surtout pas !!).

Et dans le camp des Oui-Oui, la palme du plus mauvais argument revient à (and the oui-oui-neur is) : Simone Veil ! qui nous propose en gros l'Europe, ou bien le Chaos :
Le premier engagement européen, c'est (...) celui de la paix. On croit aujourd'hui que c'est fini, qu'il n'y aucun risque de guerre. Or elle peut survenir encore. Il faut maintenir l'idée de l'Europe comme force de paix.
Comme si la guerre était une chose qui pouvait "survenir" par hasard, telle une épidémie ou un désastre naturel... Et comme si en ce domaine, comme en tant d'autres, l'Etat, l'étatisme et le supra-étatisme étaient la solution, plutôt que le problème !
 

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